Concert Kodes à Toulouse du 28 avril au 11 mai 2023

Du vendredi 28 avril 2023 au jeudi 11 mai 2023

20h30

Le Rex

23.00 €

Zoom sur l'artiste

Plus d'infos sur le concert Kodes à Toulouse

NO CAP Vol.1 marque un tournant dans la carrière de Kodes, à tous les niveaux. C'est à partir de la fin de la conception de son 1er album Avoir et être qu'il réalise qu'avec l'exposition, il doit se professionnaliser. Ça implique plus de boulot en studio, plus de préparation en général. Son manager comme son entourage ont tous vu la nette différence dans son approche. « Avant, en studio, c'était pas de texte ni d'instru, je partais sur youtube... là c'est le 1er projet où je m'investis à ce point. Je suis pas allé en vacances, j'ai fait en 1 an plus de studio que pendant toute ma vie. J'ai jeté des morceaux, j'ai sélectionné, on s'est pris la tête. » Un travail qui s'entend dans l'éventail de voix que Kodes maîtrise de plus en plus.

Celui qui s'est fait connaître en trappant avec des intonations appuyées se permet maintenant de plus en plus de variations, des flows plus calmes, du chant plus soigné. L'heure est à la prise de risque, quitte à prendre son premier public à contrepied. « Faut que les gens captent que je suis pas enfermé dans un style. Limite si on dit ''c'est pas Kodes qui a fait ça'', ''comment ça il pose avec Joe Dwet Filè '', ''un son club avec Bolémvn ?!'', tant mieux». En résulte un album définitif où tous ses points forts sont mis à l'honneur aux côtés de certaines nouveautés. La base trap est respectée avec Le SIX ou Paki, on a droit à de la Jersey sur Satisfait, de l'introspectif avec Mourir, de la mélancolie avec Dégâts, sans oublier un clin d’œil aux Antilles aux côtés de Tiitof. Dégâts de son côté est un mélange étonnant où la rythmique fait office de feinte : on croirait un tube dansant tout ce qu'il y a de plus léger, or avant de parler de femmes, le début de couplet est incroyablement mélancolique. « J'avais juste le sample qui tournait. Comme j'ai pas eu de relations sérieuse, quand je dois parler de sentiments, par défaut je repense à des trahisons de potes, des regrets... on est tristes, je te dis la vérité. Quand on boit et qu'on se parle vraiment, on pleure. Derrière le turn u, il y a un côté noir et triste. »

Et oui, au-delà des changements de styles, ce sont surtout les lyrics qui prennent une nouvelle direction. « Il y a plus de thèmes sur NO CAP. On a voulu avoir une vraie D.A. Je me suis posé plus longtemps sur l'écriture. Moins one shot. Tu peux pas faire un album de freestyles. Mon but c'est que mes sons parlent aux gens selon leur mood. »

Mourir est le plus représentatif de cette progression. Morceau conçu spécialement pour remercier son public et leur raconter dans le détail l'histoire de l'homme derrière le rappeur, il se pose comme l'un des temps forts de l'album. « C'est un son pour mes auditeurs, les supporters, pour qu'ils sachent vraiment qui je suis. Les sapes, le fric, les meufs, ok, mais derrière le flex, merci pour la force et grâce à cette force, on va essayer de progresser. La vie de star c'est bien beau mais je veux rendre fier les miens ».

Un objectif pour lequel il s'est plus que donné les moyens avec NO CAP vol. 1, et surtout un sacré bout de chemin parcouru pour l'ancien habitué de la barrière. En guise de mot de la fin, comme l'intéressé le dit lui-même : « « J'étais un diamant brut, là j'ai commencé à le tailler ».

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