Exposition Affaire Calas Et Voltaire à Toulouse du 18 au 19 septembre 2021

Du samedi 18 septembre 2021 au dimanche 19 septembre 2021

09h30

Maison Calas (50, Rue Des Filatiers, Toulouse)

Plus d'infos sur l'exposition Affaire Calas Et Voltaire à Toulouse

L'exposition Affaire Calas Et Voltaire a lieu dans le cadre des Journées du patrimoine Toulouse 2021.

Le vendredi 9 mars dernier un rassemblement était organisé devant le 50 rue des Filatiers à Toulouse. On commémorait un triste anniversaire : celui des 250 ans de la condamnation de Jean Calas par le Parlement de Toulouse, le 9 mars 1762, à être rompu vif, préalablement appliqué à la question ordinaire et extraordinaire, à demeurer deux heures sur la roue jusqu'à ce que mort s'en suive, et ensuite à être brûlé et ses cendres jetées au vent. L'exécution eut lieu le lendemain 10 mars sur un échafaud dressé place Saint-Georges.

Cette maison de la rue des Filatiers avait été reconstruite à pans de bois et briques après le grand incendie de Toulouse de 1463. Elle fut occupée par le procureur Etienne Burnet en 1533, par Simon Desbaratz écuyer en 1626, puis en 1688 par le marchand et capitoul Pierre Rambaud. Jean Calas s'y installe vers 1730 et va y vivre avec sa famille jusqu'au 13 octobre 1761. Il tient sa boutique de tissus, indiennes et cotonnades au rez-de-chaussée, au premier étage sont la cuisine et la salle à manger, une chambre et un salon, les autres chambres sont au second.

L'on connaît la suite : la découverte du corps pendu de Marc-Antoine vers 22h, l'arrestation de la famille, de la servante et de l'ami de passage pour le dîner, la condamnation à mort de Jean Calas puis au bannissement perpétuel de son fils Pierre et l'acquittement des autres co-accusés. Quelques mois plus tard, Voltaire, heureux de pouvoir battre en brèche les Parlements, entreprend une ardente campagne de réhabilitation de Calas qu'il présente comme une victime des passions religieuses, et rédige son célèbre Traité sur la tolérance.

Cette action est couronnée de succès : le Parlement de Paris casse l'arrêt de Toulouse et le 9 mars 1765, trois ans jour pour jour après la condamnation, un jugement souverain des requêtes ordinaires de l'Hôtel du Roi réhabilite la mémoire de Jean Calas et sa famille.

La maison de Jean Calas reste aujourd'hui le seul témoin de ce drame qui a bouleversé toute l'Europe et a tant touché la communauté protestante. La boutique qui vit mourir Marc-Antoine est fermée depuis plusieurs années. Elle vient d'être vendue à une société immobilière le 31 janvier dernier - sans que la Ville de Toulouse n'intervienne - et son avenir est incertain. Espérons qu'en cette année anniversaire, une solution soit trouvée qui respecte la mémoire des Calas et les valeurs de tolérance qui sont les nôtres

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