Concert Izia à Ramonville saint Agne le 11 novembre 2020

Mercredi 11 novembre 2020

20h00

Le Bikini Le Bikini

Etat : Annulé

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La citadelle de Calvi. Elle s'élève dans cette Haute-Corse aussi bleue qu'intrépide. C'est là qu'Izïa Higelin se retrouve depuis sa plus tendre enfance. Où elle a vécu parmi ses plus beaux souvenirs avec son père, qu'elle a couru au coeur des remparts. Où elle a chanté pour la première fois, connu son premier chagrin d'amour, sa première fête. Un lieu vital : « On dirait que tu danses quand tu marches dans les rues, je me souviens / Tes deux bras tendus qui me soulèvent, citadelle, je me souviens », chante Izïa dans l'éblouissant « Calvi », qui fait ici écho à « La Ballade de Tao » écrite par Jacques Higelin.

C'est là qu'est né ce quatrième album, logiquement baptisé Citadelle. Pour la ville corse, donc, mais aussi pour ce qu'une citadelle représente : une enclave inébranlable, qui défie le temps, « assaillie et assagie » comme la décrit Izïa. Elle-même vient de fêter ses dix ans de carrière. Déjà ! Elle qui a débuté enfant est devenue mère il y a quelques mois d'un petit garçon, peu après avoir perdu son père. L'occasion de fermer un premier grand chapitre de sa vie et d'inaugurer un nouveau cycle avec Citadelle, intime et universel, humble et majestueux. Car depuis La Vague, paru en 2015, des bouillons d'eau sont passés sous les ponts.

Tout a commencé donc à Calvi, à l'automne 2017, aux côtés de son complice Bastien Burger. Conçu en huis-clos, Citadelle a suivi l'évolution du bébé porté par Izïa, les joies et les peines de la vie, la disparition et la naissance, la reconstruction. Entre fulgurance et doutes, les textes d'Izïa, parfois épaulée par Lescop (« Sunset », titre le plus fictionnel du corpus) ou Fred Poulet (« Chevaucher »), brillent d'une poésie franche et immédiate qui n'exclut pas, cependant, la double lecture. De quoi trouver pour de bon sa voix en français, entourée des personnes qui comptent pour elle : Dominique A et Jeanne Added, qui chantent sur les bijoux synthétiques « Esseulé » et « Chevaucher ».

« J'ai gagné de la confiance en moi, dans mon timbre, dans mon corps, confie-t-elle. Même si je ne connaîtrais jamais la plénitude, ce n'est pas pour ça que j'ai signé... et je ne supporterais pas de vivre autrement ! » Ainsi, dans « Trop vite », elle évoque, avec lucidité et non sans humour « des sensations classées sans suite » qui font le sel de la musique et de ses performances. C'est trop vite, en effet, que sont passés ses débuts, entre premiers disques, premiers films, les César et les Victoires, un environnement musical soumis à de profonds changements. Les fans, eux, sont présents, toujours plus nombreux, fidèles.

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