Spectacle Okina à Toulouse du 31 janvier au 1er février 2025

Poursuivant son ambitieuse recherche créatrice autour des formes théâtrales, Maxime Kurvers se livre avec Okina, sa nouvelle pièce, à une approche critique du nô, illustre style de théâtre dansé japonais, abordé ici du point de vue des femmes. Seule au plateau, Yuri Itabashi porte le récit prospectif d'un spectacle inatteignable.

C'est lors d'une résidence à Tokyo que Maxime Kurvers s'est intéressé aux modes de jeu des acteurs et actrices de n', genre de théâtre dansé traditionnel japonais, joué en majeure partie par des hommes. Au fil des discussions, un élément du répertoire du n' a retenu son attention : Okina, un ballet strictement codifié que les femmes n'ont pas le droit d'interpréter. Relevant de la cérémonie bouddhique, ce mime liturgique se structure autour de trois danses sacrées qui convoquent des figures divines.

Comment une actrice peut-elle aujourd'hui contourner, voire dépasser, cet interdit à Que peut restituer l'imagination face à ce qui nous est refusé (ici, des danses) à Voilà deux des questionnements qui sous-tendent la pièce, palpitante enquête réflexive transmise sur scène par Yuri Itabashi, remarquable actrice déjà vue chez Toshiki Okada.